Informations sur le specimen zabrak Izia'ess

// OUVERTURE DU FICHIER \ \
SAUVEGARDE EN COURS


DEBUT DE LA SEQUENCE DE LECTURE

Ce soir, on n'a pas eu de problème avec les détenus en fuite. C'est bizarre. D'habitude, on ne rentre pas au camp avant la nuit tant il y a de prisonniers à éloigner des réserves d'armes et de nourriture. En même temps, quelle idée d'avoir fichu ces réserves aussi loin de la pension impériale...
Avec les collègues, on a entendu un rugissement qu'on n'avait jamais entendu jusqu'à présent dans la jungle de Belsavis. Soit on a un cadavre dans les environs et un rôdeur Alpha l'a senti, soit on a une autre bestiole dans le coin, encore un problème, et pas plus de solutions... J'ai hâte qu'on vienne me remplacer.

Le cri de l'autre jour a été identifié. C'est une petite zabrak toute frêle, une jeune sûrement, sans doute née de parents incarcérés dans le bloc Zabrak de la section de sécurité maximale, puis libérés par ce stupide bombardement. Elle ne porte pas d'habit de prisonnier, en fait elle n'en porte pas du tout. J'ai même pas envie d'y penser, les conditions de sa procréation me dégoûtent rien qu'a l'idée que... Bref.
Cette petite boule d'énergie s'est rapprochée récemment de la pension impériale. Elle a du sentir les vivres, comme les détenus. Le truc c'est que quand on la voit rôder, elle défonce littéralement les criminels, les animaux, bref tout ce qui bouge, elle le tue à mains nues... Elle intéresse vivement le Seigneur Trossenn, qui chaque jour depuis son apparition prend le temps de la regarder évoluer sans rien faire. On n'a pas l'autorisation de la tuer. Ca doit le divertir, lui, de voir ce bain de sang quotidien. Elle dégage tellement de violence, de puissance et de sauvagerie, alors qu'elle a un physique si frêle qu'on pourrait la briser comme une brindille, à vue de nez... Epatant. Ish m'a dit que les zabraks sont des survivants nés qui ont le combat dans le sang. Celle là, ses parents l'ont pas ratée.

Aujourd'hui, elle a repoussé toute une horde de rôdeurs d'un seul geste, et sans même les toucher. Ils sont tombés à la renverse, comme ça, sans comprendre (comme moi!) et puis ils ont détalé en couinant. Trossenn a vu. J'ai raconté ça aux autres, ils m'ont dit qu'elle était peut-être « possédée » comme c'est le cas pour pas mal de détenus de la cellule des voleurs. Un truc malsain qui traîne. Mais elle... Non, elle n'a pas les yeux rouges comme les possédés, elle est différente.. En tout cas, elle intéresse de plus en plus le Seigneur Trossenn. Sans doute parce qu'il est lui même zabrak.

Elle a intégré le camp ce matin même. Quasi-inconsciente, le visage couvert de sang avec une double entaille en pleine face en forme de croix. Trossenn l'a ramenée, et ensuite il a disparu dans ses quartiers. L'un des médecins de la pension a tenté d'injecter des trucs à la seringue dans le bras de la zabrak tandis qu'elle ne bougeait pas trop, mais sa peau était tellement dure qu'il n'a même pas réussi à la percer. Du coup ils ont jeté la petite dans une cuve de kolto, comme ça, et c'est toute la garnison qui a passé la journée à défiler devant elle, pour la regarder baigner là-dedans, comme une bête de foire.

Je suis allé la voir, moi aussi, après mon tour de garde hier soir. Tour de garde particulièrement crevant d'ailleurs. Depuis qu'elle n'est plus dans les parages, on a eu une recrudescence d'attaques de détenus. Heureusement qu'on a le droit de tirer à vue, sur ceux là.
Je n'ai pas pu résister. Mais dès que j'ai vu cette bête d'aussi près, ça m'a fait froid dans le dos. De loin, quand elle sautait sur tout ce qui bouge dans la jungle, on n'aurait pas dit qu'elle était aussi musclée, et meurtrie. Et si jeune. Des cicatrices partout. Des ongles longs et durs, de vraies griffes, des engins pour déchiqueter la chair... Une peau tannée par l'atmosphère de Belsavis, durcie par les coups encaissés, rigide comme du cuir. Elle portait un bracelet de corde avec un papier au bout, sans doute une étiquette qu'on lui avait attachée lors de sa capture... « IZIA'ESS » que c'était marqué. Je ne sais pas ce que ça veut dire. Sûrement le nom d'un médoc qu'on lui aurait administré, ou bien un truc en zabraki, vu que Trossenn est zabrak. Je demanderai à Ish.

Ce matin, j'ai vu le médecin mettre un collier électrique à la zabrak, et l'emmener dans une cage, avec une sorte de convoi composé d'un toubib, de quelques droïdes et soldats, et du seigneur Trossenn. Elle hurlait comme une démente. Bizarre.


Ils sont tous revenus au camp ce soir, sans exception, et tous en un seul morceau. Même elle. Toujours avec son collier électrique, dans sa cage. Elle grognait, mais ne criait plus. Trossen avait l'air... Content. Autant que peut l'être ce sith. Je demanderai à Tello, un de ces jours, ce qui se trame, puisqu'il faisait partie du convoi...

Ca fait huit jours qu'il partent tous les matins aux aurores, répétant le même manège. Huit jours qu'on est débordé, ici, avec les prisonniers. Ils ont peur d'une gamine haute comme trois pommes qui se bat à mains nues, mais un bataillon de soldats impériaux armés jusqu'aux dents, ça, ça leur fait rien. Quelle bande de demeurés.
Tello nous a raconté ce qui se passait, dans la jungle, en comité réduit, autour de la zabrak et du seigneur Trossen, ce midi, au mess. Apparemment, Trossen essaie de la « dresser », avec la Force et son talent naturel pour le combat. Alors c'était ça... La Force... Il la fait tuer tout ce qui bouge, alien, animal errant, détenu hostile, tout. Mais elle n'a pas le droit de dévorer ses proies. Elle ne se bat plus pour vivre, mais seulement pour tuer. Ca y est, j'y repense et j'ai la gerbe.
Elle peut manger un bout de victime à la fin de la journée, comme une récompense, ou un trophée. Et pendant ce temps, Trossenn lui parle de Force, de combat, de langage, de trucs du genre. Et le collier électrique sert à ce qu'elle se carapate pas. Je suis pas mécontent de m'occuper seulement des patrouilles autour de la pension. Quand je vois la tête que fait ce pauvre Tello... Trossenn l'appelle Izia'ess. Ainsi, il l'a même nommée...

Voilà deux mois que Trossenn a récupéré la zabrak et qu'il s'amuse à la former. On voit que c'est passionnant, le front de guerre...
Hier il l'a tatouée sur tout le corps, en public même. Elle hurlait comme une folle, mais elle ne se sauvait pas. Ish, le zabrak de la patrouille, m'a dit que c'était un genre de récompense de « fin de cycle », pour montrer que le zabrak en question est un être accompli, un guerrier, tout ça...
Elle a une coloration rouge sur tout le corps, et sur le visage, du pourpre, tatoué de telle façon qu'on dirait que du sang dégouline perpétuellement de sa bouche. C'est dégueu. Effrayant.

Le seigneur Trossenn est parti ce matin avec son Izia'ess. Je ne sais pas où il l'a emmenée... Pas fâché qu'elle soit partie, cette folle furieuse, mais en même temps, elle était drôlement utile pour éloigner les rôdeurs autour des réserves... Trossenn est remplacé par un autre sith. Moi j'ai encore treize jours à tirer avant d'avoir ma perm'.

FIN DE LA SEQUENCE DE LECTURE


ECRASEMENT DES DONNEES
//FERMETURE DU FICHIER\ \